Dakar – Etape 5

« Je suis tombé très fort, mais je continue »

David a chuté et s’est blessé à la clavicule, jeudi lors de la 5e étape Chilecito – Tucuman. Arrivé à la 32e place, à 1 h 13’34 » du vainqueur Marc Coma (KTM), le pilote niçois rétrograde à la 11e place du classement général à 1 h 52’41 » du nouveau leader, le même Coma. Le triple vainqueur de l’épreuve a distancé l’ensemble de ses rivaux sur l’étape du jour, partiellement amputée en raison des températures extrêmes qui menaçaient la sécurité des motards.

« Je suis tombé très très fort, raconte David à son arrivée au bivouac de Tucuman. On était en pleine navigation dans un rio et nous étions tous perdus. J’avais la tête dans le road-book et je n’ai pas vu une grosse saignée. Je suis tombé. J’étais secoué. J’ai cassé mes instruments de navigation. J’ai perdu beaucoup de temps et le diagnostic n’est pas terrible. Dans la chute, ma protection de casque a cassé un petit bout de ma clavicule gauche. Ce n’est pas le top, je devrai me faire opérer en rentrant (en France). C’est douloureux mais je vais continuer à rouler.
Je suis 11e au classement général. C’est un Dakar très très dur. Quand je vois la difficultés des amateurs, tant que je peux rouler, je continue. On ne sait jamais, il y a encore de bons coups à faire, on verra ».

David doit donc repartir vendredi matin dans la 6e étape Tucuman – Salta comprenant une liaison de 64 km et une spéciale de 400 km.
Samedi, la journée de repos à Salta va lui permettre de se reposer et se soigner avant de repartir pour une seconde semaine de course.

Pour David, tout est encore possible.

Dakar 2014 – Etape 4

« Je n’ai jamais fait un Dakar aussi dur ! »

David Casteu (KTM) s’est classé 14e à 33’57’’ du vainqueur Pedrero Garcia (Sherco), de la 4e étape disputée entre San Juan et Chilecito, comportant une liaison de 210 km et une spéciale de 353 km.

« Ce fut très très difficile, c’est mon 11e Dakar et je n’en ai jamais fait un aussi dur ! » annonce David à l’arrivée à Chilecito. »Je me suis égaré, je suis monté dans une mauvaise vallée qui se terminait en cul de sac. J’ai essayé de couper mais il y avait des falaises. J’ai perdu une demi-heure ».
Ce sont de précieuses minutes qui se sont en envolées pour le pilote KTM qui en a perdu en effet plus de 33 sur le vainqueur du jour.

« Mais je garde le moral et le rythme. La moto est en bon état. Tous les pilotes sont tombés, mais pour moi, tout va bien, je suis content. Je perd une place au classement général, mais la course est encore longue. Demain (jeudi), c’est encore une étape très longue de 900 km. »

 
Parti à 8 heures du matin, David est arrivé à 16 h 30 au bivouac après avoir roulé non stop :

« Il a fait très chaud, nous avons roulé dans des rios asséchés avec des cailloux dans la montagne. Maintenant, mon plaisir va être de prendre une bonne douche, c’est fabuleux. Puis je vais boire une bonne bière bien fraîche et retrouver mes mécanos, je vais leur raconter ma journée », conclut David.

 
Au classement général, David n’a perdu qu’une place, figurant à la 7e place, à 42’17’’ du leader, Barreda Bort (Honda) et à  exactement une minute derrière Cyril Despres (Yamaha), 6e. Aujourd’hui, la 9e étape reliera Chilecito à Tucuman, avec une liaison de 384 km et une spéciale de 527 km.

 

Dakar 2014 – Etape 3

David dans le top 6 !

A l’issue de la 3e étape Rafael – San Juan, comprenant une liaison de 292 km et une spéciale de 373 km, David s’est classé 5e à 11’17’’ du vainqueur Barreda (Honda). Au classement général, le pilote de la ville de Nice remonte à la 6e place, à 22’16’’ du leader. L’étape a été marquée par l’ascension des premières montagnes de la pré-Cordillère, dominée par le volcan de  l’Aconcagua et ses 6 962 mètres.

« Ce fut une étape avec des paysages magnifiques, des crêtes, des montées ! Je n’aurais jamais cru passer par là en moto ! Ce fut très très difficile, mais j’ai bien assuré. Nous sommes montés  à 4500 m, mon moteur ratatouillait un peu, mais j’ai bien géré. J’ai de plus en plus confiance en cette moto et en ma navigation, l’expérience paye. Je suis 5e de l’étape et 6e au général, c’est le top ! J’ai fait une petite chute dans les cailloux alors que j’étais debout sur la moto, j’ai roulé sur une pierre et ça m’a mis un coup de raquette, mais je n’ai rien, tout va bien ».

 
L’étape aura été particulièrement difficile, créant de grands écarts entre les pilotes :
« Beaucoup se sont perdus, d’autres sont tombés : Faria, victime d’un traumatisme crânien, a abandonné, comme Verhoeven qui s’est cassé le coude », conclut David, très serein et détendu  malgré les difficultés, à la veille du deuxième jour de cette étape marathon, qui mènera les concurrents de San Juan à Chilecito avec une liaison de 210 km et une spéciale de 353 km.

Dakar 2014 – Etape 2

« Comme dans un western »

A l’issue de la 2e étape entre San Luis et San Rafael, David s’est classé 7e à 7’27’’ du vainqueur du jour, le Britannique Sam Sunderland (Honda) et est remonté à la 10e place du classement général, à 10’59’’ du leader Joan Barreda Bort (Honda).

« Tout va bien, je viens d’arriver, raconte David au bivouac de San Rafael. On a eu une très longue journée, nous sommes partis à 4 heures du matin et il fait une chaleur de malade ! J’ai pris mes marques sur la moto après deux ou trois réglages. Ca commence à venir. Le fait de ne pas trop connaître cette KTM, ce n’est pas si mal car j’y vais tranquille.
Aujourd’hui, le parcours était très joli, avec des collines très vertes, je me serais cru dans un western ».

Ce mardi, la 3e étape partira de San Rafael pour San Juan, avec une liaison de 292 km et une spéciale de 373 km. Ce ne sera que la première partie de cette étape marathon. Le soir, les pilotes devront assurer eux-mêmes la mécanique au bivouac isolé qui leur a été préparé.

Dakar 2014 – Etape 1

« J’apprends à dompter ma machine d’usine »

 

David a franchi la ligne d’arrivée de la première étape disputée entre Rosario et San Luis à la 13e place, à 5’32 » du leader Barreda. Pour lui, l’apprentissage de sa nouvelle KTM se fait sur la piste, n’ayant pas eu le temps de faire beaucoup de kilomètres de tests :

« Ce fut une spéciale très difficile, très glissante, comportant beaucoup de virages qui se refermaient, raconte-t-il, dimanche, juste après l’arrivée, en dégustant un café dans un bar argentin, non loin de San Luis.

« J’apprends à dompter  ma machine d’usine. Elle est complètement différente, je n’ai pas fait de tests avec, il me faut un temps d’adaptation ».

C’est pourquoi, à plus de 5 minutes des premiers, David a effectué une mise en jambes sans vouloir forcer son talent :

« Je ne suis pas mécontent car je pensais avoir fait beaucoup moins bien, je perdais l’avant puis l’arrière. Il va falloir  effectuer des réglages suspensions ».

Hormis ces petites modifications à prévoir, David est heureux d’être enfin dans la course : « Ca m’a fait du bien de rouler, ça y est, on est partis ! Il avait un public de folie, les gens se jettent sur nous. C’est hallucinant comme on est adulés. On voit ici l’importance qu’a pris le Dakar en Argentine ! »

Ce lundi, 2e étape entre San Luis et San Rafael avec l’exploration des premières dunes grises.

 

 

Dakar 2014 – SPORTMAG fête ses dix bougies avec David

Le seul magazine multi-sports en France, SPORTMAG, suivra quotidiennement le Dakar de David
Casteu sur son site internet. Son directeur, Pascal Rioche, qui a rencontré le pilote en septembre
dernier, a tout de suite voulu ce partenariat : « Ce qui m’a attiré chez David, c’est son côté humain,
disponible, dynamique et généreux. Avec lui, on partage quelque chose de réciproque, un but
commun ».

Né il y a 46 ans en Isère, Pascal Rioche s’est installé à Montpellier où il a créé le magazine SPORTMAG
en octobre 2003. « J’ai eu un parcours atypique puisque j’étais boucher, puis après avoir vendu des
stations de lavage parallèlement à une carrière de footballeur, je me suis aperçu qu’il n’y avait pas de
magazine multi-sports en France » raconte-t-il. « Je me suis lancé, j’ai appris sur le tas. Régional à ses
débuts, le magazine est devenu national en 2008. En octobre 2013, nous avons fêté ses dix ans ».

Pascal Rioche a rencontré David Casteu à Monaco. « Nous avions un ami commun, Pierre Souvignet,
patron d’Obut et ça a bien accroché entre nous. Je lui ai montré un exemplaire de SPORTMAG, il
l’a trouvé super, le courant est passé. Puis, à Paris, j’ai rencontré Natalia, qui l’accompagnera sur le
Dakar. Elle donnera le point de vue d’une femme sur le rallye, parlera des à-côtés de la course ».
Les lecteurs de SPORTMAG pourront lire les aventures de David chaque jour sur sportmag.fr
Le magazine de décembre a consacré trois pages à David. En février, trois autres pages lui seront
dédiées après son retour du Dakar.
« Je lui souhaite le meilleur, mais surtout de rejoindre l’arrivée en forme » conclut Pascal Rioche.

Dakar 2014 – Stéphane Etienne : « David, c’est quelqu’un qui comprend mon combat »

Stéphane Etienne est un sportif de 36 ans à l’incroyable énergie. Cet ancien entrepreneur français exilé en Australie a vu sa vie bouleversée par la maladie de son son fils, venu au monde avec une insuffisance rénale. Plutôt que de baisser les bras, il stoppe alors ses activités pour se consacrer corps et âme à cette cause. En 2010, il crée WorldRiderZ : un programme international de sensibilisation à la maladie rénale chronique dont une personne sur sept souffre dans le monde. Il se lance dans des voyages à moto pour sensibiliser le maximum de monde. « Ces voyages ont été diffusés à la télévision dans plus de 30 pays. Je tente aussi des défis de battre les meilleurs sportifs dans leur catégorie. J’essaie de générer un buzz pour faire porter mon message ».

On l’a vu ainsi sur un vélo à Nice sur le Tour de France ou  dans les montagnes skis aux pieds. Mais c’est un nouveau projet qui l’occupe en ce moment : « Je prépare avec David Casteu le Dakar 2015. Pour m’entraîner, nous allons rouler ensemble et participer à la Coupe du Monde tout-terrain et des bajas en 2014. C’est un homme qui comprend mon combat. Il est aussi mon mentor au niveau de la moto. Il va me prendre sous son aile pour ce Dakar 2015 ».

Stéphane Etienne, qui va même déménager sur la Côte d’Azur pour s’entraîner, va pouvoir profiter des conseils de David :

« Je roule en moto depuis longtemps, mais je suis un novice en tout-terrain, c’est une chance d’avoir David, un mec exceptionnel, intègre, qui ne se prend pas la tête. David est un ami, quelqu’un de proche. Nous passons beaucoup de temps ensemble pour nous entraîner. Nous partageons les mêmes valeurs humaines au niveau de la famille, de la santé, de l’aventure ».